Pré-éclampsie et grossesse



La femme enceinte est vulnérable pendant sa grossesse : elle peut être sujette à de nombreux désagréments totalement bénins ou non. La pré-éclampsie est une complication assez grave qui représente un risque pour votre santé et pour celle de bébé si elle n’est pas traitée.

Qu’est ce que la pré-éclampsie ?

Pré-éclampsie : complication et grossesse

Egalement appelée toxémie gravidique, la pré-éclampsie est une complication rénale qui survient durant la deuxième moitié de la grossesse, après la 20ème semaine principalement. Elle est caractérisée par une hausse de la pression artérielle et un taux élevé de protéines (albumines) dans les urines.

Cette hypertension artérielle gravidique est assez fréquente puisqu’elle touche environ 1 femme enceinte sur 20. Une tension artérielle supérieure à 14/9 au repos témoigne d’une toxémie gravidique. Les spécialistes notent cependant différents degrés d’importance de la complication : elle peut être légère ou sévère.

Pré-éclampsie : est-ce grave ?

La pré-éclampsie non traitée et non prise en charge peut évoluer vers l’éclampsie. La femme enceinte est alors prise de convulsions et vit une situation d’urgence vitale : ses convulsions peuvent en effet devenir mortelles pour elle, tout comme pour son enfant. D’après les chiffres, les causes de décès maternel pendant l’accouchement sont principalement liées à la pré-éclampsie ou l’éclampsie. Soyez donc vigilante, ne négligez pas vos examens et la surveillance médicale de votre état de santé.

En France, les femmes enceintes bénéficient d’une attention et d’un suivi bien spécifique, ainsi, la pré-éclampsie peut être vite décelée grâce :
 à la prise de la tension artérielle pendant les consultations prénatales avec votre sage-femme
 aux examens cliniques du test des urines : recherche d’albumines dans les urines

Quels sont les signes de la pré-éclampsie ?

>>> Tout d’abord, il faut savoir que les futures mamans dont la pression artérielle était déjà élevée avant leur grossesse présentent quelques risques d’accoucher avant-terme d’un bébé de faible poids ou dans le pire des cas, d’un mort-né.

>>> Les femmes dont la pression artérielle monte durant leur grossesse courent un risque un peu plus important de complications.

>>> Mais les futures mères atteintes de pré-éclampsie courent un risque élevé et doivent être particulièrement vigilantes.

Certains symptômes peuvent être le témoin d’alerte :

 oedèmes mous et indolores des membres inférieurs
 prise de poids importante
 gonflement excessif du visage : notamment des paupières
 vomissements
 maux de tête douloureux
 douleurs en dessous des côtes
 troubles visuels : impression de mouches volantes devant les yeux, vision doubles...
 bourdonnements d’oreille
 somnolence inhabituelle
 tension artérielle très élevée

Complications possibles

L’éclampsie est la complication majeure qui fait suite à la pré-éclampsie. Elle est caractérisée par une crise convulsive et survient principalement :

 au 3ème trimestre de grossesse
 durant le travail
 après l’accouchement

Les conséquences plausibles de cette hypertension peuvent être multiples :

 mort du bébé
 la vie de la future maman en danger
 hémorragie cérébrale
 oedème cérébral
 décollement de la rétine
 décollement placentaire
 syndrome HELLP
 souffrance foetale
 souffrance importante lors du travail
 insuffisance rénale pour la maman

Pré-éclampsie : causes et facteurs

Les causes restent malheureusement totalement inconnues. Néanmoins, on reconnaît certains facteurs de risque :

 âge de la future maman : plus de 40 ans ou moins de 20 ans
 première grossesse
 antécédents de pré-éclampsie ou antécédents familiaux de pré-éclampsie
 grossesse multiple : jumeaux ou triplés
 IMC supérieur à 30
 problèmes de santé liés à une maladie rénale...

Quel traitement ?

Le traitement dépend du degré de sévérité de la pré-éclampsie :

 pré-éclampsie légère à modérée : La future maman bénéficiera d’une mise au repos complet ainsi que d’un arrêt de travail. La surveillance de la femme enceinte et de bébé sera également contrôlée : poids, prise de la tension artérielle, vérification du niveau de protéines dans les urines, tests sanguins... Le traitement antihypertenseur sera également prescrit afin de faire baisser votre tension. Si à la 39ème semaine de grossesse vous n’avez toujours pas accouché, il est fort probable que le déclenchement artificiel de l’accouchement soit nécessaire.

 pré-éclampsie sévère : Dans ce cas, l’hospitalisation est immédiate afin de permettre à l’équipe médicale de surveiller étroitement votre état : poids, tension artérielle, analyses sanguines et urinaires. Le bébé sera également très surveillé par monitoring en permanence. La future maman sera au repos complet et sous traitement antihypertenseur. En cas d’hypertension artérielle non contrôlable, en cas de danger ou en cas d’évolution de la pré-éclampsie vers l’éclampsie, le médecin peut vous conseiller de programmer l’accouchement, c’est ce qu’on appelle un déclenchement d’indication médicale. L’autre alternative c’est le recours à la césarienne programmée.

En cas de crise d’éclampsie, la femme enceinte est immédiatement mise sous traitement anticonvulsants. Pour protéger la maman et son bébé, l’obstétricien décidera de déclencher l’accouchement ou de pratiquer une césarienne en urgence.

N’oubliez pas, la meilleure des préventions pour éviter les complications diverses et possibles pendant la grossesse reste la surveillance médicale des femmes enceintes. Il est important de vous rendre aux consultations prénatales et de faire toutes vos analyses.


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