La césarienne est une intervention médicale nécessitant l’incision de la paroi utérine de la future maman dans le but d’extraire le bébé. Elle peut être programmée mais aussi totalement imprévue ! Dans ce dernier cas, les causes de cette extraction rapide et incontournable pour le bien de la mère et de son enfant peuvent être diverses...
Environ deux enfants sur dix naissent par césarienne en France. Certaines d’entre elles sont programmées alors que d’autres sont pratiquées en urgence lors du travail quand il y a impossibilité pour la maman d’accoucher de façon naturelle. Cette intervention médicale est pratiquée dans environ 50% des cas.
Les causes sont nombreuses et résultent bien souvent d’un problème obstétrical qui rend l’incision obligatoire.
A titre informatif, nous avons dressé une petite liste explicative des raisons du recours à la césarienne en urgence en plein accouchement :
– Absence de progression du travail :
Dans 40% des cas, l’incision est pratiquée lorsque le travail n’avance plus.
Les raisons peuvent être les suivantes :
- Les contractions sont insuffisantes et n’influent pas sur la dilatation du col de l’utérus.
- Le tête du foetus ne progresse plus dans le bassin maternel.
- Dans certaines situations, les contractions sont trop nombreuses et surgissent de manière irrégulière entraînant alors une fatigue extrême chez la future maman. Cette dernière, exténuée n’est plus à même de mener l’accouchement jusqu’à son terme.
- Il arrive parfois que la vulve soit trop rigide... Cette résistance du périnée ne permet pas le passage de bébé !
En cas d’absence de progression du travail, la sage-femme tentera certainement de relancer le travail en utilisant certaines techniques simples comme un changement de position ou une modification de votre environnement.
– Hémorragie maternelle :
Le décollement du placenta pendant le travail peut entraîner ce qu’on appelle une hémorragie maternelle. Lorsque cela arrive, il n’y a pas de temps à perdre pour extraire le bébé ! Parfois, le placenta est mal positionné sur la paroi utérine, il est trop près du col de l’utérus qui se met à saigner sous l’effet des nombreuses contractions. La césarienne en urgence doit alors être pratiquée.
– Stagnation de la dilatation :
Dans certaines situations, le col de l’utérus ne se dilate plus malgré la présence de contractions régulières qui devraient être efficaces sur la progression du travail. Le délai de stagnation accordé dans le cadre des protocoles hospitaliers est de 2h. Après ce laps de temps, la césarienne s’impose.
– Souffrance foetale :
La césarienne en urgence est décidée lors d’un accouchement si le monitoring qui enregistre le rythme cardiaque de bébé témoigne d’une souffrance foetale. Cette dernière est caractérisée par un manque d’oxygénation appelé hypoxie et non par la douleur que subit bébé dans le ventre. L’hypoxie se traduit par une anomalie ou un ralentissement du rythme cardiaque de l’enfant ou par la présence de méconium assez épais (premières selles de bébé) dans le liquide amniotique. Les causes de cette souffrance foetale peuvent être nombreuses et ne sont d’ailleurs détectables qu’au moment de l’accouchement. Les raisons qui peuvent entraîner une souffrance foetale sont :
- Le travail dure depuis trop longtemps et bébé ne le supporte plus.
- Les contractions sont trop intenses
- Le cordon ombilical s’est enroulé autours de bébé
- Une infection de la mère : éclampsie, fièvre...
– Bébé est mal positionné :
Un accouchement par voie basse est impossible si bébé présente son front en premier. Cette mauvaise position est totalement imprévisible, elle ne peut être détectée qu’au moment de l’accouchement en procédant à un toucher vaginal. Dans cette situation, la césarienne est obligatoire.