En matière de propreté, papa et maman ne sont pas maîtres du "destin" de bébé ! En effet, vous ne pouvez pas choisir le moment où il sera enfin propre. Car la propreté ne peut venir que de l’enfant. Néanmoins, vous avez une mission très importante en tant que parents : accompagner votre bout’chou sur le chemin qui le mènera à prendre conscience progressivement du fonctionnement de son propre petit corps. Cette prise de conscience naturelle qui débarque un beau jour sans prévenir survient dans une grande majorité des cas au cours de la 2ème année. Elle permet à l’enfant de reconnaître la sensation d’aller à la selle ou d’uriner : c’est l’ère de l’autonomie, l’acquisition de la propreté !
On situe l’âge de la propreté entre 18 et 36 mois : des chiffres donnés à titre indicatif qui ne constituent qu’une simple moyenne car le sujet divise un certain nombre de spécialistes dont les avis divergent. Cette étape importante du développement l’est tout autant que l’apprentissage de la marche ou du langage.
Il n’y a pas de "norme" en matière de "pot", ni d’âge idéal pour devenir propre... chaque bébé avance à son rythme et devient propre lorsqu’il est capable de le devenir :) L’acquisition de la propreté n’est pas une course à la montre, c’est un cheminement, une véritable découverte que ne peut être vécue que de façon personnelle par chaque bout’chou. La propreté ne constitue donc pas vraiment un apprentissage, c’est davantage une prise de conscience qui survient dans la majorité des cas naturellement au cours de la 2ème année. Pour certains, la propreté commence plus tôt, notamment pour les petites filles que l’on constate, plus précoces en la matière ! Et pour d’autres, au moment de l’entrée en maternelle par exemple. A 18 mois, l’enfant est capable d’exercer un contrôle sur ses sphincters, autrement dit, de contrôler ses mictions et ses défécations. Mais cette maturité physiologique ne concorde pas toujours avec la maturité psychologique nécessaire pour mener le bout’chou sur le chemin du pot.
Avant de poser un enfant sur le pot, il faut donc évaluer sa réceptivité à la propreté tout en prenant en compte ses capacités à verbaliser ce qu’il ressent (pipi, caca, popo), ses capacités motrices (s’asseoir, marcher...) ainsi que la relation affective qu’il entretient avec ses parents. L’ensemble de ces éléments peuvent être considérés comme des indicateurs précis du moment opportun pour commencer à aller au pot ! Si les parents n’ont pas le pouvoir de choisir le moment où l’enfant devient propre, leur comportement à l’égard de leur bambin en ce qui concerne la propreté peut toutefois influencer les choses.
1 : Son petit rythme, tu respecteras
Ne devancez pas bébé... mais restez à ses côtés pour l’accompagner. Inutile de vouloir aller trop vite, vous risqueriez de brusquer les choses et de créer des blocages. Tous les parents ont tendance à être anxieux lorsque leur enfant tarde à devenir propre... Mais il ne faut pas ! Faites plutôt confiance à votre bout’chou et suivez son petit rythme à lui sans vous soucier de gens autours de vous. Au départ, les parents peuvent encourager leur enfant à s’asseoir tout habillé sur le pot, histoire de le familiariser avec ce nouvel objet. Une fois le bout’chou réceptif et conscient du fonctionnement de son corps, vous pouvez lui proposer le pot dès qu’il dira "pipi" ou "caca" avant de faire la chose :)
2 : La pression éducative, tu banniras.
Évitez d’exercer une pression trop lourde à porter et trop stressante pour un enfant qui a tout juste 2 ans. La pression éducative concernant la propreté est néfaste au développement. Les réprimandes et les punitions répétées peuvent favoriser l’apparition de certains troubles de la personnalité. Et surtout, ne forcez jamais votre bébé à aller sur le pot s’il n’en a pas envie ! Vouloir presser les choses, croire qu’il sait faire alors qu’il est encore trop petit, le punir parce qu’il a fait pipi sans demander le pot ou le mettre en situation d’échec plusieurs fois par jour sont des comportements qui peuvent troubler le développement d’un bout’chou et créer en lui la crainte constante de mal faire. Ce qui pourrait interférer avec sa prise progressive de conscience et finalement retarder le moment de la propreté.
3 : Evaluer sa réceptivité, tu feras
La réceptivité à devenir propre ne doit pas être dictée par l’âge de l’enfant. Les parents ont la mission d’être disponibles, attentifs et surtout patients ! A 18 mois, le réflexe du contrôle sphinctérien est mature : l’enfant est donc capable de maîtriser sa vessie et ses intestins. Mais la maturation psychologique ne concorde pas toujours avec la maturation physiologique ! Avant de proposer le pot, il est donc nécessaire d’évaluer la réceptivité du bout’chou à devenir propre en tenant compte de ses capacités motrices, sociales, langagières et également de la relation qu’il entretient avec ses parents.
4 : Le bon moment, tu choisiras !
Surtout pas trop tôt ! L’âge de la propreté se situe entre 18 et 36 mois. Mais généralement, on constate qu’à 18 mois, l’enfant n’est pas suffisamment mature... Il n’a pas encore pris conscience du fonctionnement de son corps : il ne sait pas que ses selles et ses urines sortent de lui. Cette prise de conscience survient seulement vers 2 ans. Avant de lui proposer le pot, assurez-vous que bébé sache d’où vient ce qui atterrit dans le pot ! Optez aussi pour une période de sa vie qui est apaisée... évitez de lui parler du pot s’il passe par une phase difficile où il doit gérer l’arrivée d’un nouveau bébé par exemple... ou d’un déménagement.
5 : Le terrain, tu prépareras...
Avant de mettre bébé sur le pot, il est essentiel de le préparer en lui parlant du sujet, sinon il ne comprendra pas ! Attention : il ne s’agit pas de lui parler de pipi et de caca toute la journée pour qu’il n’ait que ça en tête, surtout pas... ! Le pot ne doit en aucun cas devenir une obsession ou le sujet de conversation n°1 de la famille. Il y a tant de domaines intéressants à aborder avec un enfant de 2 ans... Le but étant simplement d’aborder le sujet de manière occasionnelle afin de jauger sa maturité vis à vis du pot et de l’accompagner pas à pas vers une prise de conscience progressive de son propre corps. Les jeux ou la lecture d’histoires sur le sujet peuvent être d’excellents outils pour expliquer l’utilité du pot à votre enfant. De même, l’imitation joue un grand rôle dans le développement en général. Sans le faire systématiquement, vous pouvez inviter votre bambin à vous accompagner de temps en temps sur le chemin qui mène aux toilettes ! Expliquez-lui que c’est sur ce "siège" que vous faites pipi ou caca. L’idée va peu à peu germer dans son esprit. Ensuite, il y a fort à parier que bébé décide de vous imiter :)
6 : Un lieu "consacré" et "isolé", tu trouveras
Placez le pot dans un endroit accessible et neutre de la maison, si vous avez des grands toilettes, c’est l’endroit idéal. Vous pouvez aussi le placer dans la salle de bain. En revanche, bannissez le pot "mobile" qui se ballade de pièce en pièce pour suivre les déplacements de bébé ! Évitez également les lieux de passage tels que le salon ou la salle à manger ! Il faut que le lieu où se trouve le pot indique le besoin de s’isoler, d’être à l’écart. Il est essentiel de respecter l’intimité de votre enfant, même s’il n’a que 2 ans. Peu à peu le bout’chou apprend à connaître son corps, il s’étonne même d’apercevoir ses selles ou ses urines sortir de lui. Mettre des mots sur les parties de son corps et verbaliser les étapes du pot vont beaucoup l’aider mais son expérience personnelle ne pourra en aucun cas être remplacée par vos explications, aussi simples soient-elles. N’oubliez pas de laisser la porte des toilettes ouverte afin que le pot reste visible !
7 : L’observation, tu ne négligeras pas
Apprendre à reconnaître les indices comportementaux de l’enfant lorsqu’il est sur le point d’uriner ou d’aller à la selle est essentiel ! Certains signes peuvent en effet vous indiquer qu’il a envie d’aller aux toilettes : il se dandine, tripote sa couche, son visage est figé et concentré, il devient rouge... Il est possible qu’un enfant oublie de demander le pot parce qu’il est trop occupé à jouer. Si vous repérez l’un de ces signes, vous pouvez éventuellement lui proposer le pot. Respectez ensuite son choix : s’il est d’accord, c’est tant mieux mais s’il ne veut pas, ce sera pour une prochaine fois, ne le forcez pas. De même, vous pouvez encourager votre bébé à verbaliser ses besoins : incitez-le à vous avertir lorsqu’il a envie d’uriner ou d’aller à la selle.
8 : Etape par étape, tu avanceras
Ne pas griller les étapes est un point important à ne pas négliger ! Un bébé commence à être propre lorsqu’il reconnaît la sensation d’uriner ou d’aller à la selle. Lorsqu’il dit "pipi" ou "caca" avant de faire, vous pouvez lui proposer le pot... mais attention, allez-y doucement, étape par étape. Au départ, laissez-lui la couche en journée et proposez-lui le pot seulement lorsqu’une envie pressante survient... Après plusieurs succès répétés, vous pouvez suggérer l’usage d’un simple slip ou d’une culotte. Vous pouvez ainsi lui demander s’il se sent prêt à retirer la couche en journée pendant les phases d’éveil en premier lieu. S’il est d’accord, abandonnez la couche lorsqu’il est à la maison ! Puis remettez lui la couche lors des siestes, pendant la nuit ou lorsque vous sortez faire les courses par exemple... En effet, si la propreté est encore "fraîche", il est préférable d’opter pour un pull-up discret dans les circonstances où il est impensable que bébé ait un petit accident ! Car à cet âge, les rechutes peuvent être fréquentes, rien d’anormal à ça. Enfin, attendez qu’il soit bien habitué au pot avant de lui proposer le réducteur de toilette.
9 : Le féliciter, tu n’oublieras pas !
Lorsque votre enfant demandera lui-même le pot pour faire ses besoins, n’oubliez pas de le féliciter ! Évitez les hurlements de joie tout de même... l’enfant doit comprendre qu’il ne va pas au pot pour vous faire plaisir mais pour répondre à ses propres besoins. De même, évitez de le récompenser lorsqu’il réussit à aller au pot. Encouragez-le plutôt avec simplicité mais authenticité. La bonne attitude consiste également à féliciter les succès même si l’enfant a avertit ses parents un peu trop tard.
10 : L’habillement de bébé, tu adapteras
Le bout’chou commence à prendre conscience du fonctionnement de son corps et reconnaît maintenant la sensation pressante "pipi" et "caca". Mais voilà... Maman a habillé bébé avec des vêtements très compliqués à enlever et met un temps fou à le déshabiller ! Oups... bébé n’est pas encore capable de se retenir trop longtemps ! La chose est nouvelle et en plus de vous avertir avant de faire, il doit également se retenir un certain temps... Non ce n’est pas possible, c’est trop d’un coup :) Prenez en compte le "paramètre pot" avant de choisir sa tenue vestimentaire le matin ! Optez pour des vêtements faciles à enlever, autrement, votre bébé risque d’être rapidement gêné à force de ne pas réussir à se retenir parce que la "phase déculottage" est trop longue.
11 : Les rechutes et les accidents, tu dédramatiseras !
L’acquisition de la propreté est progressive chez le petit enfant... même si bébé est propre depuis maintenant un certain temps, des fautes de parcours peuvent survenir en chemin. Est-ce anormal ? NON ! L’enfant peut effectivement passer par des phases de rechute où des accidents surviennent de temps en temps. Évitez de gronder votre bébé, de le punir, de l’humilier en public (ou en privé), de lui laisser ses vêtements souillés pour qu’il comprenne ce que c’est que d’être sale ou de dramatiser la chose. Expliquez-lui avec des mots simples que les petits accidents peuvent arriver à tout le monde et que ce n’est pas grave. De votre côté, pour éviter les situations qui pourraient être gênantes pour votre enfant, prévoyez une tenue vestimentaire de rechange et ayez toujours en provision quelques couches dans la voiture, dans le sac à main ou dans la poussette. Soyez prévoyante au cas où un petit accident surviendrait !
Vous voilà muni(e) des bons conseils pour accompagner bébé sur le chemin de l’autonomie et de la propreté. Bonne route :)