Comment intégrer le jeu à la maison ?



Si vous êtes "tombé" sur cet article c’est que vous êtes convaincu des bienfaits du jeu pour vos chères petites têtes blondes mais que vous ne savez pas vraiment comment l’intégrer dans la vie de tous les jours au sein de votre famille. Alors vous êtes au bon endroit !

C’est quoi véritablement le jeu ?

Depuis le XXème siècle, on sait que le jeu a un rôle structurant sur le développement de l’enfant. Fondamental, il constitue ce moyen extraordinaire qui permet au chérubin de construire ses aptitudes et de développer ses différents pôles d’intelligence. L’importance du jeu est aujourd’hui évidente. Le soucis, c’est qu’en tant que parent, on ne sait pas toujours comment l’intégrer dans la vie de tous les jours. Finalement, c’est peut-être parce que la définition même du jeu nous échappe. Pourtant, il y a des tas de façons de jouer ! Dans le dictionnaire, on trouve cette définition : "Activité physique ou mentale dont le but essentiel est le plaisir qu’elle procure." Alors le jeu c’est quoi ? C’est du plaisir et de l’amusement ! C’est aussi simple que ça.

Comment jouer avec son enfant quand on est adulte ?

Si vous faites partie de ces pères et de ces mères qui ne savent pas comment intégrer le jeu à la maison, pas de panique. C’est certainement parce que l’imagination vous fait un peu défaut ou que votre vision du jeu est légèrement étriquée dans votre esprit. En fait, il ne faut pas limiter le jeu aux simples jouets que vous pouvez acheter dans n’importe quel magasin. Le jeu ne se réduit pas forcément à être assis sur le sol pendant des heures avec votre loulou à essayer tous les jouets de la chambre. C’est davantage un état d’esprit, une manière ludique et plaisante de voir et de vivre la vie. Le jeu, c’est juste ce truc que vous faites pour être avec votre enfant, pour vous amuser et prendre du plaisir avec lui. C’est l’essence même du jeu, le plaisir, à condition qu’il soit mutuel, qu’il soit partagé. Il ne faut jamais se forcer, autrement l’enfant le ressent et cela gâche son propre plaisir. Quand vous jouez, jouez le jeu ! Vraiment. Et pas à moitié car le jeu est un échange. Un mode de communication et même un mode d’éducation... oui éduquer par le jeu c’est également possible.

Evidemment, il est aussi très important de conserver des moments où vous vous asseyez sur le sol avec votre loupiot pour jouer aux voitures ou à la poupée, ne serait-ce que 10 minutes par jour. Mais on ne peut pas cloisonner le jeu rien qu’à ça. Enfin, si vous faites partie de ces parents qui n’arrivent vraiment pas à jouer avec leurs enfants aux playmobils ou à la dinette, ne culpabilisez pas pour autant. La culpabilité est sournoise, insidieuse, trompeuse. Elle s’engouffre dans la plus petite des brèches du cœur de l’Homme pour nourrir l’amertume, le regret, le sentiment d’incertitude et d’incapacité. Alors, si vous n’arrivez pas à vous mettre à quatre pattes pour attraper votre progéniture, essayez simplement de revisiter votre définition du mot jeu... l’important étant de partager un moment de plaisir et d’amusement entre le parent et son enfant. De même, n’oubliez pas que votre petite tête blonde a également besoin de jouer tout seul (pas tout le temps mais régulièrement !). Quel soulagement, hein les parents ! Mais bien sûr, tout est question d’équilibre. Nos progénitures doivent, tout comme nous en fait, avoir du temps dans la journée où ils peuvent se retrouver seuls face à eux-mêmes pour se recentrer, se raconter des histoires, pour imaginer sans aucun frein. Par ailleurs, le parent doit aussi savoir rester en retrait parfois, en dehors du jeu de leur enfant. Pour les mamans poules, ce défi sera compliqué. Il suffit d’être présent mais dans l’observation et d’attendre que le bout’chou sollicite sa mère ou son père en l’invitant à entrer dans son univers. L’invitation peut ressembler à ça "Maman, tu as vu comme je cours vite !" et au parent de lancer "tu veux faire la course ?". Mais il ne faut jamais forcer l’entrée.

Idées de jeux à intégrer dans la vie de tous les jours

Intégrer le jeu au quotidien est finalement assez simple. C’est juste une habitude à prendre. Plus vous le ferez (même si au début on n’y pense pas forcément !), et plus ça deviendra automatique et surtout, naturel. Bien sûr, dans ce mode de fonctionnement, il est essentiel d’adapter le jeu à votre personnalité et à celle de votre enfant. Faites des choses qui vous ressemblent et qui vous rassemblent.

Le quotidien regorge d’occasions toutes aussi uniques les unes que les autres de s’amuser en famille. Jouer est l’occasion de passer un bon moment. Ca peut être faire de la cuisine, semer des radis, partir en expédition dans la forêt pour ramasser des feuilles, faire de la musique ensemble, jouer au jeu du "ni oui ni non" en allant faire les courses, faire un concours de blagues et essayer de ne pas rire, raconter une histoire... il y a 1001 façons de jouer, de s’amuser. Faites appel à vos souvenirs d’enfance, à ce qui vous faisait rire lorsque vous étiez encore ce bout’chou un peu foufou... C’est tout cela intégrer le jeu à la maison. C’est quand papa et maman abandonnent leurs costumes de parents pour s’amuser avec leurs bambins sans se prendre au sérieux.

Voici quelques exemples de jeux que vous pouvez facilement intégrer dans la vie de tous les jours :

 Jouer à la bagarre : si si ce jeu est excellent, il permet de resserrer les liens affectifs au travers du toucher. D’ailleurs, le contact physique favorise la libération d’ocytocine dans l’organisme, connue sous le nom d’hormone du plaisir.

 Une bonne bataille d’oreiller lorsqu’il enfile son pyjama. Et c’est encore mieux si l’enfant est pris par surprise !

 Jouer avec les mots : ce qu’il y a de sympa avec ces jeux, c’est que vous pouvez y jouer pendant le bain, durant les trajets en voiture, lors d’une ballade... en fait, à n’importe quel moment de la journée ! A partir de 5 ans, on peut par exemple à tour de rôle essayer de trouver des mots qui commencent tous par la même syllabe. On peut aussi jouer aux devinettes : je pense à une personne ou à un objet dans la pièce et tu dois me poser des questions pour le découvrir. Il y aussi le jeu de l’histoire complètement farfelue où chacun son tour, on imagine un morceau de ce conte incohérent mais tellement marrant ! Vous pouvez aussi tester le jeu où on essaye de communiquer uniquement avec des rimes. Tout cela est idéal pour favoriser l’enrichissement linguistique.

 Inverser les rôles : c’est un classique dont les enfants raffolent ! "Aujourd’hui, c’est toi le papa et c’est moi ton enfant"... Vous pouvez alors lancer les festivités de cette manière : "oups, j’ai fait une bêtise, ne me gronde pas..." et vous verrez que votre loupiot va se prendre au jeu. Cela permet parfois de dénouer des contextes un peu tendus.

 Amplifier des situations anodines du quotidien : Votre bout’chou se gratte, ça le démange, il dit que ça l’empêche de dormir. Oh... d’abord on vérifie pour s’assurer qu’il n’y a rien d’anormal. Mais après, si ça continue, maman peut par exemple amplifier la situation et dire d’un ton un peu humoristique "Ca te gratte ah oui ! voyons ça !!!" et le chatouiller là où ça le gratte ! Ces situations anodines caricaturées finissent généralement en éclats de rire !

 Faire parler la nourriture : Ce type de jeu est parfait pour encourager l’enfant à manger... même les légumes verts ! Avant que le bout’chou ne croque son concombre, vous pouvez dire "Non, non... s’il te plait ne me mange pas..." et pris dans le jeu, votre petite tête blonde va croquer son légume sans réfléchir, juste pour voir ce qui va se passer ensuite... A vous alors de faire appel à vos talents de comédien et d’ajouter au scénario de jolies tirades pleines d’expression et d’émotion, du style : "Aïe, aïe, aïe... mais... tu me fais mal ! Oh non je suis dans ton ventre... il fait tout noir !"

 Faire le pitre dans la journée : Faire le clown, ça c’est super simple. Vous habillez votre bébé. Il s’impatiente, veut bouger. Mettez-lui sa chaussette à la main au lieu du pied. Puis, faites-le rire en amplifiant vos gestes, en prenant un air amusé, mettez du piment à ce que vous lui racontez : "oh mais tu t’es trompé... la chaussette ne se met pas à la main... olalalalalalala". Il s’agit juste de transformer des événements complètement banals en situations cocasses ! Le concours de grimaces devant le miroir de la salle de bain est lui aussi génial... vous verrez qu’après, votre enfant ne rechignera pas à aller se brosser les dents s’il sait qu’après, une bonne rigolade l’attend !

 Trouver des passerelles entre son monde d’enfant et votre monde d’adulte : vous adorez la cuisine ? Proposez de concocter une recette amusante ! Vous pouvez dresser des assiettes rigolotes qui feront appel à son imagination : spaghettis pour les cheveux, boulettes pour les yeux, sauce tomate pour le nez, haricots pour fabriquer un joli sourire... les bambins adoreront faire ça avec vous ! De même, si vous aimez le jardinage, confiez-lui des tâches simples comme arroser les fleurs avec le petit arrosoir acheté spécialement au magasin. Construire des passerelles entre nos deux mondes renforce les liens et favorise la communication. C’est aussi un bon moyen de transmettre le savoir.

 Mettre en place des rituels ludiques : Ces événements sont pour les enfants rassurants. Un bout’chou rassuré est serein, parfaitement apaisé, heureux. Ritualiser certains moments peut permettre d’éviter les pleurs au dodo ou encore la survenue de crises ! Au coucher, on peut par exemple instaurer le rituel du décollage de l’avion Papa avec à son bord (sur son dos) un passager spécial, votre petite tête blonde ! Et atterrissage sur la planète "lit" avec guilis, guilis, guilis... On peut aussi créer un rituel "jeux de société" un soir de la semaine. Ou même un apéro surprise avec lecture d’histoires ! Ou encore le rituel du vendredi soir avec "soirée cinéma" dans le canapé et grignotage sucré en famille entre pop corn et bonbons. Vous verrez que vos enfants seront attachés à ces rituels qui leur offriront une certaine sécurité pour se sentir bien dans leur tête !

Intégrer le jeu dans le quotidien c’est adopter un mode de vie ludique, c’est simplement voir la vie du bon côté. C’est également faire preuve de surprises de temps en temps : sortir de cette petite routine en organisant par exemple un goûter sur une couverture dans le jardin ou encore improviser un pique-nique juste parce qu’il fait beau dehors. C’est bousculer un peu l’ordinaire. C’est aussi redevenir des enfants pour nos enfants. C’est oublier les responsabilités de parents, les factures qui s’accumulent, le travail qui préoccupe. Il suffit de vous prendre un peu moins au sérieux pour intégrer le jeu dans votre vie de famille. Voilà, vous avez entre vos mains la recette du bonheur. Mais pas uniquement la votre, celle de toute votre famille ! Faire du jeu une habitude de vie !

Un auteur irlandais disait d’ailleurs cette jolie phrase : « On n’arrête pas de jouer parce que l’on devient vieux ; On devient vieux parce que l’on arrête de jouer ».


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